Anik Jean veut conquérir le monde... petit à petit
par Kathleen Lavoie
dans Le Soleil en bus, octobre 2005
Entrevue

Collaboratrice des illustres Jean et Francis Leclerc, Anik Jean se frottera aux monarques du rock'n'roll, les Rolling Stones, en janvier. La coqueluche du rock vit un véritable conte de fée.

Anik Jean n'est pas du genre à attendre qu'on vienne sonner à sa porte. La Montréalo-Gaspésienne de 28 ans n'a qu'une ambition et ne s'en cache pas: conquérir le monde. Elle compte bien aller séduire les Américains, de même que les Européens, qui s'intéressent de plus en plus à son matériel. Sûre d'elle, Anik Jean? Sans aucun doute.

Depuis qu'Anik Jean est sortie de l'anonymat avec sa reprise de Je suis parti(e) de Leloup, elle s'est engagée tête baissée sur l'autoroute de la célébrité. Collaboratrice des illustres Jean et Francis Leclerc, Anik Jean se frottera aux incontestés monarques du rock'n'roll, les Rolling Stones, en janvier, au Centre Bell. Mais seulement après avoir présenté les pièces de son Trashy Saloon à l'occasion du coup de coeur francophone.


Dans le livre de sa vie qu'elle rédige un peu tous les jours, Anik Jean risque fort de consacrer un long chapitre au Roi Ponpon, figure mythique du rock québécois placée sur son chemin par un coup du destin. C'est sa rencontre avec Leloup, il y a quelques années, et leurs retrouvailles l'an dernier, qui a convaincu la Montréalo-Gaspésienne de rocker en français.

De leur étroite collaboration est né Le trashy Saloon, un album qui propose des titre originaux d'Anik Jean, mais aussi des créations communes des deux musiciens, dont l'accrocheur deuxième extrait, Junkie de toi, paru cet automne accompagné d'un vidéoclip d'inspiration western signé Francis Leclerc.

Anik Jean est la première à reconnaître qu'elle recherche la compagnie de gens créatifs. "Quand je m'associe à du monde talentueux comme ça, ça m'inspire tellement! J'ai de la misère avec le vide. Si on prend Francis, il a tellement mis de coeur dans le vidéo! Il a mis sa paye là-dedans!"

Volontaire et entêtée, Anik Jean n'a qu'une ambition: conquérir le monde... petit à petit. En ce sens, elle n'a pas abandonné son rêve de séduire les États-Unis, où elle a effectué ses débuts sur scène. Pas plus qu'elle ne ferme la porte à l'Europe, où l'on s'intéresse de plus en plus à elle. De là viser une première partie des Stones quelques semaines après la sortie de son premier album?

Ce souhait formulé à la blague lors de son lancement de disque n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Donald Tarlton, influent producteur montréalais, grand manitou de l'étiquette Tacca qui l'héberge et -- ce qui n'est pas pour nuire -- ami du producteur des Stones Michael Cohl, a servi son rêve à la jeune femme de 28 ans sur un plateau d'argent.

"On était au show des Stones à Moncton. Donald parlait avec Michael Cohl. Moi, je ne savais pas qu'ils étaient en train de finaliser le deal! Il est revenu en me disant: "Tu ouvres pour les Stones!" Je ne pouvais pas le croire! (...) Je le sais que c'est big, cette affaire-là, mais je sais que je suis capable de le prendre. Je pense qu'il y a une raison pour tout dans la vie."

D'ici sa rentrée stonienne du 10 janvier, Anik Jean promènera son rock sur les scènes du Coup de coeur francophone, qui battra son plein à Québec, au Théâtre Petit Champlain, les 2, 3, 5, 6, ainsi que du 9 au 12 novembre. Elle en profitera pour présenter son nouveau groupe.

"Au Festival d'été, on était trois sur scène. Au Coup de coeur, on va être cinq. Je me suis rendu compte que c'était important de bien représenter ce qui se trouve sur l'album. On s'amène donc avec deux guitares, une basse et une batterie."

Sûre de son affaire, Anik Jean? Sans aucun doute. Reste à savoir si elle parviendra à s'affranchir un jour de la filiation avec son célèbre parrain professionnel...

"Leloup, c'est mon influence. Oui, je sonne comme lui et je l'assume. Mes chansons à moi, comme <ì>Le Trashy Saloon et <ì>Amour Absinthe, sont différentes. Je pense qu'avec le temps je vais finir par m'en détacher. En même temps je ne trouve pas cette association négative. Leloup, je l'admire tellement! Et puis, on se ressemble beaucoup. Plus je le côtoie, plus je m'en rends compte. Il y a des hasards qui font qu'il a commencé à 27 ans, moi aussi. Ça n'arrive pas pour rien."

Vous voulez y aller?
Quoi: Coup de coeur francophone: Anik Jean et Anaïs Croze
Où: Théâtre Petit Champlain
Quand: le jeudi 10 novembre, 20h
Billets: 20$
Tél.: (418) 692-2631

Photos Le Soleil, Patrice Laroche.
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Dernière mise à jour le 19 août 2006.
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