Salle Victoire 2: Leloup a sorti ses griffes
par Henri De Ruyver
dans Midi Libre, 13 avril 1992
Critique

Face à la meute de ses inconditionnels le rocker carnassier québécois a bien tenu la distance sur un rythme infernal...

II a fallu une bonne heure, samedi soir salle Victoire 2, pour débusquer Leloup. Tout le monde attendait sagement à son poste...Et puis Leloup, le rocker le plus fou du Québec, a fini par se pointer. Et la chasse a pu commencer sur un rythme d'enfer!

Folle poursuite. Les morceaux s'enchaînent. Ça hurle et ça gueule et on commence à perdre son souffle! Mais il est vraiment plus rock que sa voisine, ce genre de loustic! Ce fils naturel de Félix Leclerc et de Gilles Vigneault, comme il aime à le dire, mais estampillé dans un moule rock pur et dur, a de quoi décoiffer. Complètement «flyé» et «capoté» comme on dit dans la «belle province»!

Au départ Leloup se déguise en Oncle Sam, puis se met tout en noir. Il joue les loups-garous entre chaque morceau. Il nous parle de son pays, de son enfance, des (sic) ses galères en Europe et notamment à Barcelone. Il nous narre aussi avec son accent délicieux l'anatomie du Gros-Pierre (sic) dont l'appendice qui soi-disant fait des ravages au Texas, dépasserait les normes prescrites...

Bref, Leloup ne laisse pas indifférent. Il sait amadouer son public. Il sait se faire apprivoiser.

Dommage que certains passages soient noyés dans les décibels des riffs ravageurs des deux guitares, le son lourd de la basse et la batterie omniprésente. Heureusement Leloup sera seul au micro pour un petit blues en guise de final (sic). Ah! Leloup solitaire... «C'est l'fun en tabernac (sic) !»

Merci Alex!

MCC, LTC
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Dernière mise à jour le 6 mars 2005.
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