Leloup et la sale affaire
par F. Tomesco
dans Voir, 13 décembre 1990
Critique

Les plombs, on le sait, n'avaient pas résisté au premier acte. Dimanche dernier, Leloup et sa meute ont donc repris le collier là où ils l'avaient abandonné: au sommet de leur forme. Qu'on se le dise, La Sale Affaire est devenue une bien sale affaire: un vrai gang de rock, furieusement excitant, capable, qui plus est, de suivre son maître jusque dans les méandres de son inspiration

Leloup aussi a changé, d'ailleurs. Haut-de-forme vissé au crâne, il reste un infatigable verbo-moteur, comme s'il voulait cacher une gêne qu'on devine profonde. Mais le chanteur, grand bien lui fasse, a découvert les vertus du dépouillement. D'abord sur Décadence, nouvelle pièce qu'il interprète seul avec sa guitare, puis, en rappel, sur Alger, livré en version minimaliste (voix et batterie). Deux réussites.

Le parterre du Spectrum, fouetté par l'arrivée de Mitsou, n'avait pas été aussi agité -- en français -- depuis le passage de Bérurier noir. Au fait, comment l'Office de la langue française traduit-il "slam dancing"?

Merci Alex!

MCC, LTC
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Dernière mise à jour le 20 janvier 2005.
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