Jean Leloup
par Éric Parazelli
dans VOIR, 24 décembre 1998
Brève

Il aurait pu nous faire attendre encore un autre quatre ans, Leloup. Il aurait pu nous laisser écouter son Dôme, sans trop faire de bruit. Après tout, il nous avait offert assez de substance musicale et poétique pour nous rassasier pendant un bon bout de temps. Mais à la vitesse à laquelle il enfilait les nouvelles chansons et réarrangeait ses succès dans ses spectacles (notamment ceux des FrancoFolies et du Festival d'été de Québec), on voyait bien qu'il ne pouvait rester en place très longtemps. Il nous a d'ailleurs quittés pendant un mois et demi, pour le Togo, son pays d'enfance. Un voyage de ressourcement et de plaisirs simples (dont celui de jouer avec des musiciens locaux, comme ça, pour le trip) qui a sûrement influencé la conception du surprenant Les Fourmis, qu'il nous a offert en fin d'année (et qui a déjà atteint des ventes de 50 ooo exemplaires!) . Un album dont on n'attendait pas grand-chose, sinon de nous faire revivre l'expérience live de Leloup. Mais, en lieu et place, il nous a présenté un disque «pour passer la moppe», selon ses propres dires, qui mélange des fonds de tiroirs de luxe, des performances live captées au D'Auteuil de Québec, et des expérimentations de studio. De grands moments aux allures de ramassis; à l'image de ce génie délinquant. En 1998, que ce soit sur scène ou sur disque (et peut-être bientôt au petit écran...), Leloup est plus que jamais l'oxygène du paysage musical québécois. Un exemple de plaisir au service de la créativité. À moins que ce ne soit le contraire...

(Article original)


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Dernière mise à jour le 31 juillet 2000.
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